Utopie sous la ville.
Rêveries et constructions urbaines dans l’art contemporain.

Avec Gilles Barbier, Julien Berthier, Mathieu Bouvier et Mylène Benoit, Alain Bublex, Yona Friedman, Gordon Matta-Clark, Pascale Peyret, Anne et Patrick Poirier et Luc Schuiten.

Penser la ville, c’est penser une existence commune mais aussi rêver d’un monde conforme à nos désirs. De l’Antiquité à nos jours, les hommes ont échafaudé des modèles de cités idéales dans lesquels ils projettent leurs conceptions du beau et du bon, de l’équilibre et du vertueux, de l’harmonie architecturale et de l’ordre moral. Dans le langage courant actuel, «utopique»
veut dire impossible ; une utopie est une chimère, une construction purement imaginaire dont la réalisation est, a priori, hors de notre portée. Paradoxalement, les inventeurs d’utopies ambitionnaient plutôt d’élargir le champ du possible et de l’explorer.
Suite à de nombreuses théories et applications expérimentales, l’utopie semble à présent tapie dans un coin. Les œuvres exposées ici témoignent de sa présence souterraine. Loin des croyances de grands changements sociétaux, les artistes profilent un geste utopique, entre références, détournements, observations et critiques. Ainsi, de façon sous-jacente, ils revisitent les pensées utopiques, passant de l’utopie dans la ville à l’utopie sous la ville.